LE MONDE INCONNU

Vive le roi !

Célébrée le 6 janvier, l'épiphanie est une fête chrétienne qui englobe trois événements : le baptême du christ, le miracle des noces de Cana (où le Christ réalise son premier miracle en changeant de l'eau en vin), mais on associe le plus souvent l'épiphanie à l'arrivée des rois mages à Bethléem, conduits par une étoile et venus rendre hommage à l'enfant Jésus.

 Seul l'évangile de Saint Matthieu mentionne les mages. Il ne précise ni leur nombre, ni leurs noms, ni le fait qu'ils soient rois. Ce n'est qu'au IX ème siècle, en relisant les psaumes et les textes d'Isaïe, que l'on déduit, d'après les cadeaux apportés à l'enfant Jésus, que les mages devaient être trois et rois. L'or, l'encens et la myrrhe étaient des produits rares et précieux.

 La légende dit aujourd'hui que Melchior venait de Nubie. Il était le plus âgé des mages et a offert l'or, symbole royal, au Christ. Balthazar a apporté la myrrhe, une gomme produite par le balsamier, arbre typique d'Arabie, et qui servait dans les préparations cosmétiques et médicinales. La myrrhe représentait tout ce qui avait trait au spirituel. Gaspar a, lui, amené l'encens, emblème des prophètes.

 La légende dit également que Balthazar a la peau cuivrée, Gaspard la peau foncée et Melchior la peau claire. On les représente physiquement, l'un imberbe, l'autre avec une moustache et le dernier barbu, symbolisant ainsi les différentes étapes temporelles de la vie.

L'Epiphanie commence à être fêtée dès le IIIème siècle et était, jusqu'au IVème siècle, considérée comme le premier jour de l'an par les chrétiens.

La tradition de la galette des rois est typiquement française. Apparue au XIVème siècle la galette était alors découpée et la première part toujours laissée de côté. Appelée la part du Bon Dieu, de la Vierge Marie ou du Pauvre, elle était donnée au premier nécessiteux qui se présentait à la maisonnée.

On glissait dans la galette une fève et un santon. Et, celui qui trouvait la fève dans sa part était, et est toujours d'ailleurs, déclaré roi ou reine et avait en charge d'offrir la prochaine galette. Avoir le santon dans son morceau signifiait que l'on devait offrir une bouteille de champagne aux convives présents.

La coutume de la fève fait référence à l'époque romaine. En effet, les romains utilisaient alors, pour exprimer leur voix lors des scrutins, une fève dont la couleur variait en fonction de leur choix de vote. A cette époque était également célébrée la fête des Saturnales. Elle durait 7 jours entiers. Les soldats romains tiraient alors au sort, à l'aide d'une fève, un condamné à mort qui durant le temps des réjouissances était le roi des festivités. A la fin des 7 jours, il était, comme sa peine le prévoyait, exécuté.

Les rois Mages ailleurs dans le monde :

Espagne :

On profite de ce "Jour des 3 Rois" pour échanger les cadeaux de Noël puisque, originellement, ce sont les rois mages qui apportèrent 12 nuits après la naissance de l'enfant Jésus, des présents. La veille, des carrosses paradent dans les rues. On lance fruits confits et bonbons, prémices du lendemain. Pour cette occasion, on confectionneun pain en forme de couronne parfumé de zestes de citron et orange, brandy, décoré de fruits confits et d'amandes effilées.. On y glisse une pièce d'argent, une figurine de porcelaine ou un haricot sec.

Mexique :

L'Épiphanie se prépare 10 jours avant Noël avec les posadas. Comme les Rois Mages guidés par l'étoile du berger, chaque famille, en procession, apporte des friandises sur la place de chaque village. Elles serviront à remplir les pinatas, d'énormes animaux en poterie ou papier mâché très colorés qu'on suspend le jour de l'Épiphanie. Les enfants doivent essayer de briser la pinata afin qu'elle s'ouvre comme une corne d'abondance, déversant tout leur contenu de friandises et de menues monnaies.

Autriche :

Ne manquez pas les manifestations qui précèdent ou qui marquent le 6 janvier, jour de l'Epiphanie. Surprenant - les défilés pour conjurer les mauvais esprits, tels les défilés des Glöckler et des Perchten- Au rythme martelé de leur pas, les clochettes tintinnabulent et réveillent les semences sous la terre couverte de neige. Et enfin les Rois Mages... qui annoncent en fanfare que l'on revient à la "vie normale". Jusqu'à l'année prochaine, bien entendu...

En Italie
En Italie, au sud principalement, plus loin des traditions du nord de l'Europe,
l'ambiance est tout autre. La fée bienfaitrice Befana distribue les cadeaux,
comme le Père Noël, pendant la nuit de l'Epiphanie…
d'où elle tire probablement son nom.
Mais les enfants désobéissants reçoivent un bout de charbon tiré de son grand sac.
A la fois bonne et intraitable, tour à tour Saint-Nicolas et Père Fouettard.
Car elle est vêtue de noir, et symbolise à la fois le mal et la fin de la saison des nuits longues.
On retombe toujours sur les mêmes croyances ancestrales, la peur de l'interminable nuit.

En Guadeloupe
Ici, on ne fête pas comme tout le monde.
L'Épiphanie ne représente pas le dernier jour des festivités de Noël
mais le premier jour de "kannaval" qui se termine ...le soir du Mercredi des Cendres,
dernier jour de folie où diables et diablesses vêtus uniquement de noir et blanc envahissent les rues.
Le soir voit s'approcher la fin du carnaval par "Grand brilé Vaval",
l'incinération du roi Carnaval, "Vaval", sous les cris et lamentations de la foule.

Et demain dimanche Estelle est de nouveau à la maison ELLE SERA MA REINE.